Edition 999

Vu au détour d'un commentaire sur les ELS :

L'éditeur gratuit du net

Depuis plusieurs années, nous nous sommes aperçu que le média numérique ne cessait de se développer. Et puis tous les supports devenaient payants, qu’ils soient de qualité ou pas. Alors Edition999 a proposé a des auteurs de fournir leurs œuvres gratuitement, dans le but de se faire connaitre, de rencontrer via internet des lecteurs, de lire des critiques personnalisées et de participer à la communauté Internet des écrivains de demain. De cette manière, les manuscrits numériques sont déposés sur le site Edition999 et peuvent être lus sans aucune difficulté, sans enregistrement ou autres.


http://www.edition999.info/index.php

Bonjour,
Oui, il est vrai que depuis plusieurs années, j'essaie de mettre en relation les écrivains qui peinent à se faire connaitre et les internautes qui n'arrivent plus à lire "sans payer".
Les auteurs francophones sont très nombreux, mais le milieu de l'édition papier est très fermé, donc l'arrivée du numérique, et des lecteurs électroniques ont permis de développer les écrits sans aucune limite.
Et pour finir, tout est gratuit, la publication et la lecture, sans limite de droit, et cela grâce aux écrivains qui privilégient le partage de leurs oeuvres, plutot que le bénéfice qu'ils pourront en retirer.
Le site est devenu un tremplin, pour se faire connaitre, et pouvoir ensuite "sortir" en papier.
Jean-Michel Pailherey
Bénévole sur le site Edition999

Ah je ne connaissais pas. Merci à tous les deux.

Ce déferlement de contenus gratuits, dont je me félicite, crée de nouveaux enjeux : pour l'auteur, être visible ; pour le lecteur, être conseillé.

Je me pose une question : pourrions-nous développer une sorte d'application (un crawler ou un truc comme cela) permettant à Scryf d'indexer tout ce qui est ainsi publié sur les sites francophones (nos camarades 999, WLW et compagnie) ? Cela ne me dérangerait pas de faire de la publicité gratuite et en retour, cela donnerait aux membres de Scryf une visibilité globale du choix éditorial (libre et gratuit). Nous serions les seuls à dépasser le côté "chapelle" pour fournir à l'internaute un service utile et universel. L'idéal serait dans cette hypothèse que les livres soient aussi bien consultables sur Scryf que sur le lieu d'origine de leur publication, de sorte que que notre système de prescription et critique fonctionnerait à plein, de façon transversale.

(Je pense tout haut, hein)

Perso je suis partant.
Il faut qu'on discute, plus largement, de nos relations à venir avec nos "collègues" de tous bords. L'autarcie complète n'aurait pas grand sens et serait, à terme, contre-productive. Une sorte de confédération, avec plein de passerelles entre plateformes, semble naturel.
Mais pour ta pensée à voix haute, je vois deux problèmes possibles:
1) certaines plateformes drainent beaucoup d' écrits pas très engageants (pour ne pas dire des daubes): voulons-nous du nombre à tout prix?
2) s'il s'agit d'écrits "importés" d'ailleurs, je suppose que les auteurs concernés ne feront pas forcément l'effort de jouer le jeu de la communauté Scryf. Avec comme conséquence possible: rapidement des milliers de textes accessibles sur Scryf lus/commentés par quelques centaines (ou seulement dizaines) de membres, et donc la majorité des textes restant orphelins, auquel cas Scryf devient un hangar à textes. Il faudrait donc qu'au minimum un texte inédit "importé" s'accompagne de l'inscription de l'auteur à Scryf, dans l'hypothèse optimiste qu'il ne restera pas un membre totalement inactif.

Marco a écrit:(...)
1) certaines plateformes drainent beaucoup d' écrits pas très engageants (pour ne pas dire des daubes): voulons-nous du nombre à tout prix?

Disons qu'à mon sens, sur 200 ou 20.000 textes, la proportion qualitative a de bonnes chances d'être à peu près identique. Alors oui, tant qu'à faire, pourquoi pas la masse (en chiffre absolu, on aura toujours plus de bonnes choses).

2) s'il s'agit d'écrits "importés" d'ailleurs, je suppose que les auteurs concernés ne feront pas forcément l'effort de jouer le jeu de la communauté Scryf. Avec comme conséquence possible: rapidement des milliers de textes accessibles sur Scryf lus/commentés par quelques centaines (ou seulement dizaines) de membres, et donc la majorité des textes restant orphelins, auquel cas Scryf devient un hangar à textes. Il faudrait donc qu'au minimum un texte inédit "importé" s'accompagne de l'inscription de l'auteur à Scryf, dans l'hypothèse optimiste qu'il ne restera pas un membre totalement inactif.

Je comprends mais le "hangar" n'est pas spécialement visible, compte tenu de la structure en réseau et de nos efforts pour éviter l'effet catalogue. Sur les deux millions de titres d'Amazon ou les dix millions de Google Books, il y a plein de choses qui traînent dans un coin et ne sont vues que par un ou deux internautes par an. Mais ce n'est pas bien grave.

Marco a écrit:
Il faut qu'on discute, plus largement, de nos relations à venir avec nos "collègues" de tous bords. L'autarcie complète n'aurait pas grand sens et serait, à terme, contre-productive. Une sorte de confédération, avec plein de passerelles entre plateformes, semble naturel.
(...)

C'est en effet l'esprit de ma remarque plus haut. Il y a et aura des dizaines de sites publiant des textes gratuits et contemporains, sans parler des références classiques. Si l'on en reste aux "isolats", le lecteur sera paumé et l'auteur affrontera un parcours du combattant pour être visible partout. Les sites de l'édition commerciale se frotteront alors les mains, car leur circuit sera plus efficace et plus global.

Je ne sais pas si les autres sites gratuits sont dans une logique collaborative, car beaucoup ont une structure commerciale (dans ce cas, leur business plan suppose sans doute d'attirer le chaland chez eux et pas ailleurs). Nous n'avons pas ce problème et nous pouvons au contraire mettre en avant notre caractère bénévole au service des auteurs et des lecteurs. Un peu comme Google Actualités rassemble des dizaines de milliers de sites d'info en une synthèse utile (Google est commercial, évidemment, mais ils ont fondé leur modèle sur l'idée de rendre service à tout le monde).