Lettre ouverte à une Hache de guerre

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Il eût fallu que tu sois plus sage de la tête !
Il eût fallu que tu sois plus rusée du cœur !
Mais ce fut impossible !
Et puisque ta sagesse et ta ruse t'ont abandonnée,
puisse au moins ta fierté voler de concert avec ta folie !

Mais aussi

Il eût fallu que je sois plus sage de la tête !
Il eût fallu que je sois plus rusé du cœur !
Mais ce fut impossible !
Et puisque ma sagesse et ma ruse m'ont abandonné,
puisse au moins ma fierté voler de concert avec ma folie !



https://www.youtube.com/watch?v=rCuALWK6ZNg



https://www.youtube.com/watch?v=RN84EZcl5yg&feature=fvw



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Ce gros rat souterrain
Qui s’enfonce en couinant
Dans des tunnels crados
Débouche assez curieusement
Dans des stations de carrelage blanc

Des gens au teint terreux
Regards flottants dans le vague
S’agitent mollement
Au gré des secousses arbitraires

On entend des bribes de conversation
C’est une sorte d’instant de répit
Souvent il fait chaud et souvent ça pue
Et ça continue, il y a des déchirements
Des coups de frein terribles
Décapant les tympans

Et la virgule musicale
Annonce machinalement
L’ouverture des portes
Automatraumatiques
Sur lesquelles on peut lire
ATTENTION TU RISQUES
DE TE FAIRE PINCER TRÈS FORT!

Il faut vite remonter
A la surface respirer
Dehors il y a la lumière
Entre le ciel et la terre

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Dis-donc, c'est très beau, ça ! C'est toi qui l'a écrit ? (Je ne l'ai pas trouvé sur Google)

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Victor.Digiorgi a écrit:.

Dis-donc, c'est très beau, ça ! C'est toi qui l'a écrit ? (Je ne l'ai pas trouvé sur Google)

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eh voui, c'est moi que j'l'ai fait

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Alors je peux l'intégrer à mon roman ?

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oui, ça doit être possible, de quoi parle ton roman ?

tu peux l'intégrer si tu précises quelque part que j'en suis l'auteur ... j'en serais même très honoré ...

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Mon roman parle d'abstraction lyrique, de musique et de schizophrénie. (Je pense m'y connaître un petit peu dans chacun de ces trois domaines.)


Ça, ce sont deux exemples d'abstraction lyrique :







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Michel M a écrit:tu peux l'intégrer si tu précises quelque part que j'en suis l'auteur ... j'en serais même très honoré ...

Merci, mon vieux !

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Eh bien, puisque c'est ça, je te livre ici le tout premier chapitre de mon roman. Il est très court. Il m'a été inspiré par Albert Camus et une Hache de guerre.

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Le juge, je voyais bien qu'il ne comprenait rien à ce que je lui disais.

J'avais beau lui expliquer. Il n'entendait rien. Une face de mur, il avait.

J'avais beau lui dire « La route était glissante », il ne comprenait pas.

J'avais beau lui dire « Il y avait comme de l'huile par terre », il n'entendait rien.

« Quand la petite fille a traversé, j'ai freiné. De toutes mes forces j'ai freiné », je lui ai dit.

« Mais j'ai glissé. Et paaf la petite. Elle a volé par-dessus le capot et son crâne a éclaté sur le pare-brise. Alors moi, avec toute cette cervelle étalée sur la vitre, je n'y voyais plus rien, monsieur le juge. Alors, j'ai mis en marche les essuie-glaces. Et sa petite main qui faisait “au revoir, au revoir”... ».

Les aiguilles de l'horloge du tribunal ont tourné et le juge m'a tapé sur le tympan « Vous êtes condamné à mort » d'un coup de marteau sur la table.

Je lui ai répondu « Vous aussi monsieur le juge, vous êtes condamné à mort. »

C'est drôle, les yeux qu'il a fait.

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Très bon incipit, prometteur ...

Je m'apprête à écrire des nouvelles qui tournent autour d'enfants, plutôt sensibles tout ça, mais alors je dois dire que la petite main de la fille explosée "qui faisait au revoir, au revoir" grâce aux essuie-glaces, j'adore

Pas mieux

J'applaudis des deux mains